INSECTES: Les Pucerons
On peut les retrouver sur les plantes à l'extérieur, mais aussi sur les plantes tropicales d'intérieur!
Petits insectes au corps mou en forme de poire, bien visibles à l'œil. Le corps, translucide est généralement vert, brun, orangé ou noir, dépendamment de l'espèce (il y en a plusieurs!). Les plus observés dans la plante d'intérieur, sont les verts et les orangés. Il faut donc dire que les verts sont plus difficiles à voir sur un feuillage vert!
Le cycle de vie et de reproduction des pucerons est plutôt complexe et inhabituel.
1. Plusieurs espèces affectionnent les nouvelles tiges, plus tendres à piquer, et dont la sève à ces endroits là, est plus riche en certains composés nécessaires à leur développement rapide (plutôt que les feuilles plus vieilles), on les retrouve alors souvent sur le bout des branches, et en colonies agglomérés en grappe.
2. La dynamique des populations semble associée à la fois à la phénologie (âge des feuilles) des plantes hôtes, la photopériode (longueur des jours) ainsi que la densité de la population. Il a été noté dans certaines études, que les populations de l'espèce Myzus persicae atteignaient leur apogée plus tôt en saison, sur des plantes à saison de croissance courte (plantes annuelles). De même, en réponse à une modification de la photopériode (longueur des jours), cette espèce semble développer un plus grand nombre d'individus ailés.
3. Certaines espèces de pucerons arboricoles qui éclosent tôt et qui sont adaptées à des températures fraîches, sont incapables de croître lorsque les températures plus chaudes surviennent et que la qualité de la plante-hôte est médiocre. Il semble que chez l'espèce "Mysus persicae", la fécondité soit favorisé par le contenu en azote de la plante, ce qui expliquerait pourquoi ce dernier montre une préférence distincte pour les feuilles basses et plus vieilles.
4. La densité et la position des colonies sur la plante peut donc varier selon l'espèce. Certaines opteront pour les nouvelles pousses de la plante, alors que d'autres favoriseront les racines. Certaines colonies seront plus éparses alors que d'autres très denses. Leur position sur la plante, d'un autre côté, dépend surtout de la qualité nutritionnelle de la partie de la plante colonisée ainsi que de l'intensité de la compétition pour cette ressource. Le choix du site de nutrition se fera donc en fonction de l'espèce végétale colonisée et de l'espèce de puceron observée.
Les sites les plus fréquemment colonisés sont donc les jeunes pousses ou les feuilles vieillissantes ainsi que le dessous des feuilles et les tiges. Le dessus des feuilles sera un des sites les plus rarement utilisés.
5. L'alternance entre une reproduction sexuée et parthénogénétique (n'ont pas besoin de fécondation) ainsi qu'un cycle saisonnier, fait du cycle de vie des pucerons un moyen de reproduction plutôt complexe, qu'il serait vraiment trop élaboré pour le décrire ici...! Je vous fait quand même une brève description plus bas (no.6, espèces sexuées). Mais c'est un détail! L'important pour vous, est de savoir qu'ils sont très productifs et très rapides à monter des colonies, en particulier dans les maisons, puisqu'ils se retrouvent dans un milieu idéal de températures, et à l'abris intempéries et des prédateurs!
6. À l'automne, une génération de mâles apparaît. Après s'être accouplées, les femelles pondent les oeufs qui passeront l'hiver à l'extérieur, pour n'éclore qu'au printemps suivant. Ceux-ci, noirs et luisants, sont déposés à la base des bourgeons et dans les fentes de l'écorce. Des adultes ailés sont produits seulement lorsque la colonie doit migrer, à cause d’un surpeuplement, de la piètre qualité nutritive de la plante-hôte, ou aussi la présence de conditions climatiques défavorables, qui peut également stimuler la production d'adultes ailés.
7. Le cycle de l'oeuf à l'adulte est de 7 jours, et génère plusieurs… plusieurs génération en une saison! Les premiers symptômes de l'infestation sur la plante se voient au jaunissement, flétrissement et enroulement des feuilles, au dessèchement, on peut aussi voir la formation de galles sur les feuilles, des malformations, et la présence de "miellat" sur les feuilles. Le "miellat" est en fait les sucres rejeté par les pucerons… (leurs excréments…) Cette substance est translucide et très collante, pouvant tacher les fruits et feuilles (développement de fumagine), et la présence d'exuvies (peau de mue blanche) aussi très visible.
En traitement, le savon insecticide est efficace, en n'oubliant pas de répéter le traitement au moins 4 fois, à une semaine d'intervalle. L'huile horticole demeure la plus efficace, mais elle n'est pas applicable sur toutes les plantes! De là l'importance de vous procurer votre produit traitant dans un vrai centre-jardin, là où les conseillés sont compétents!
Les pucerons sont aussi d'importants vecteurs de virus, et ils peuvent bâtir d'énormes populations en peu de temps en raison de leur mode de reproduction inusité! Il faut donc être observateur et traiter les plantes le plus rapidement possible!
6 commentaires:
Vraiment terrible ces petites bestioles....
Ouais!!!! Surtout à la vitesse où elles se reproduisent! Faut être vigilants et agir aussitôt qu'on en voit un!!!!!
Bonjour Viridis!
Tu dis : "on les [pucerons] retrouve alors toujours sur le bout des branches, et en colonies agglomérés en grappe." Je veux seulement t'indiquer que ce n'est pas tout à fait vrai. Certaines espèces vont plutôt favoriser les vieilles feuilles, ce qui fait qu'on les retrouvera le plus souvent au bas des plants. ;-)
Il y a d'autres petits détails également dans ton énoncé qui pourraient accuser certaines informations supplémentaires, le cycle biologique des pucerons étant un des plus diversifié du règne animal. Si tu veux en discuter, ma porte t'es ouverte! :-)
Allez! Allez! Lovo!!!! Lâche toi lousse!!!! Ma foi!!!! Rien ne vaut une bonne expertise, surtout que je sait que tu connais très bien les bestioles!!!!!
Alors, je devrais corriger le "toujours" pour inscrire "souvent" qui serait plus approprié!?
Lesquels retrouves-t'on sur les vieilles feuilles et sur les troncs? Je ne l'ai pas mentionné parce que j'en ai jamais vu à ces endroits... Je les ai toujours vus sur les jeunes pousses.
Il y a tellement de détails concernant les pucerons qu'il me faudrait t'envoyer la partie de ma maîtrise qui les concernent. Y a-t-il une adresse à laquelle je puis t'envoyer le tout? La mienne, tu sais où la trouver! ;-)
Oufff!!!! Lovo! Une partie de ta maîtrise??? Je pourrai pas mettre ça sur le blog?! Combien de pages au juste?
Mais c'est bien certain que je pourrais ajuster mon texte, en me reférant à ça, sans nécessairement tout retranscrir...!
Mon email est maintenant affiché sur mon profil!
MILLE MERCI! LOVO!
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